Extrême Oiran
Dans la jungle des dramas japonais, il est parfois difficile de choisir une nouvelle série à regarder. Celle-ci a été choisie uniquement sur un jeu de mot d'une nullité affligeante et donc qui touche au génie. Car une telle prise de risque (certains diront inconscience) de la part des producteurs décuplée par une affiche racoleuse au possible (geisha aguicheuse sur fond de building) ne pouvait qu'aiguiser ma curiosité (malsaine ?).
Alors on ne fait pas dans le détail, dès les premières secondes, une courtisane de l'époque Edo débarque dans une famille vivant chichement dans le Tokyo de 2021, et cela sans autres explications. Elle gardera sa coiffure traditionnelle durant tous les épisodes, voir ses kimonos également, et cela pour faire toutes sortes de baïtos. Elle aura accepté sa situation au bout des quelques premières minutes et les épisodes s'enchaineront avec une capacité d'intégration dans le Tokyo de 2021 étonnante pour une déracinée temporelle.
De toute façon les voyages dans le temps étant devenus courants dans les dramas, inutile de s'encombrer d'explications. On continue donc d'explorer l'histoire du Japon comme c'était déjà le cas avec le romantique Line! Hikari Genji-kun ou le plus ludique, mais incompréhensible en replay Rekishi meikyuu kara no dasshutsu. Si on reste dans la veine romantique et ayant un peu trop de similitude avec le premier nommé, l'humour qui se dégage de Edo Moiselle m'a plutôt agréablement surpris.
En effet, je m'attendais à beaucoup de situations graveleuses sur les courtisanes de l'époque Edo, mais c'était sans compter que ce drama était pour un public japonais et non international. L'héroïne est souvent touchante et fait mouche face aux mâles modernes avec finalement une défense de la condition féminine permanente. Le parallèle des bars à hôtesse, nécessaire pour signer un contrat, sonne assez juste, par exemple.
Sans vouloir en permanence donner des leçons, notre héroïne est empreinte de modernité, mais reste en adéquation permanente avec l'époque d'où elle vient. Mais c'est dans les situations de comédie que l'on prend le plus de plaisir. Même si en permanence l'humour joue sur le décalage des époques, je me surprends à pouffer de rire pour une simple photocopie.
Les acteurs sont malheureusement assez banals (dans le jeu, le physique, mais pas le look...). Edo Moiselle n'a rien d'une superproduction même si Okada Yui porte magnifiquement la coiffure d'époque et sait habiller son regard. Hayama Shono a peine à convaincre tout comme le reste du casting, voilà peut-être pourquoi il porte ses habits si improbables, ceux de l'Oiran passeraient presque inaperçu à côté. Dans une sitcom, ce n'est pas si grave et tous ses acteurs habitués au second rôle sont aussi rafraichissants et changent des Hirose et autres Kubota un peu trop parfaits pour nous.
Si pour vous, c'est l'humour qui prévôt, avec un peu de romantisme et de sensibilité, si les costumes et coiffures d'époque sont votre kif et si vous n'en avez pas marre des voyages dans le temps, Edo Moiselle saura répondre à vos attentes. Étant un homme j'irai plus vers ce drama que vers Iine! Hikari Genji-kun. Mais c'est à vous de faire votre choix. "Madame" à tant de plaisirs à vous proposer.
Alors on ne fait pas dans le détail, dès les premières secondes, une courtisane de l'époque Edo débarque dans une famille vivant chichement dans le Tokyo de 2021, et cela sans autres explications. Elle gardera sa coiffure traditionnelle durant tous les épisodes, voir ses kimonos également, et cela pour faire toutes sortes de baïtos. Elle aura accepté sa situation au bout des quelques premières minutes et les épisodes s'enchaineront avec une capacité d'intégration dans le Tokyo de 2021 étonnante pour une déracinée temporelle.
De toute façon les voyages dans le temps étant devenus courants dans les dramas, inutile de s'encombrer d'explications. On continue donc d'explorer l'histoire du Japon comme c'était déjà le cas avec le romantique Line! Hikari Genji-kun ou le plus ludique, mais incompréhensible en replay Rekishi meikyuu kara no dasshutsu. Si on reste dans la veine romantique et ayant un peu trop de similitude avec le premier nommé, l'humour qui se dégage de Edo Moiselle m'a plutôt agréablement surpris.
En effet, je m'attendais à beaucoup de situations graveleuses sur les courtisanes de l'époque Edo, mais c'était sans compter que ce drama était pour un public japonais et non international. L'héroïne est souvent touchante et fait mouche face aux mâles modernes avec finalement une défense de la condition féminine permanente. Le parallèle des bars à hôtesse, nécessaire pour signer un contrat, sonne assez juste, par exemple.
Sans vouloir en permanence donner des leçons, notre héroïne est empreinte de modernité, mais reste en adéquation permanente avec l'époque d'où elle vient. Mais c'est dans les situations de comédie que l'on prend le plus de plaisir. Même si en permanence l'humour joue sur le décalage des époques, je me surprends à pouffer de rire pour une simple photocopie.
Les acteurs sont malheureusement assez banals (dans le jeu, le physique, mais pas le look...). Edo Moiselle n'a rien d'une superproduction même si Okada Yui porte magnifiquement la coiffure d'époque et sait habiller son regard. Hayama Shono a peine à convaincre tout comme le reste du casting, voilà peut-être pourquoi il porte ses habits si improbables, ceux de l'Oiran passeraient presque inaperçu à côté. Dans une sitcom, ce n'est pas si grave et tous ses acteurs habitués au second rôle sont aussi rafraichissants et changent des Hirose et autres Kubota un peu trop parfaits pour nous.
Si pour vous, c'est l'humour qui prévôt, avec un peu de romantisme et de sensibilité, si les costumes et coiffures d'époque sont votre kif et si vous n'en avez pas marre des voyages dans le temps, Edo Moiselle saura répondre à vos attentes. Étant un homme j'irai plus vers ce drama que vers Iine! Hikari Genji-kun. Mais c'est à vous de faire votre choix. "Madame" à tant de plaisirs à vous proposer.
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