Bienvenue chez moi !
En terme d'hospitalité, on peut dire que la France a pris son temps pour accueillir dignement le (un des ?) premier long métrage de Fukuda Koji. Réalisateur prolifique, qui dépeint souvent les travers de la société japonaise, a mis du temps à convaincre les distributeurs hexagonaux jusqu'à la sortie d'Harmonium en 2016. Et voilà que 10 ans après la sortie japonaise et sa présentation à différents festivals, Hospitalité (歓待 Kantai) peut enfin passer le pas du genkan français. Portons-lui une tasse de thé et discutons ensemble quelques minutes. Mais pas trop, car comme beaucoup d'œuvres (erreurs ?) de jeunesse, une petite honte envahissante nous poussera à s'en débarrasser rapidement.
Un des points positifs, est que 10 ans après, la réalisation n'as pas vraiment vieillie. Fukuda maitrisait déjà les sous-entendus, le cadrage et la direction des acteurs. Son rythme particulier qui fait monter la tension en partant de longues séquences du quotidien était déjà là. Ses bons choix d'acteurs aussi. Avec Kenji Yamauchi en patron complètement à la ramasse et Kumi Hyōdō en sœur exubérante, mais c'est évidement le choix du Bruno Solo nippon (si, si observez bien les deux) qu'est Kanji Furutachi, choix repris pour Harmonium d'ailleurs, qui touche le plus au but. Furutachi est à nouveau excellent dans son rôle de squatteur. Presque 10 ans avant Parasite, Fukuda a su montrer à quel point il est facile de tromper la confiance de personnes vous ouvrant votre porte... ou pas, d'ailleurs. Car jusqu'à la dernière minute, impossible de savoir qu'elle est vraiment le but et la véritable personnalité de Fukuda. Débonnaire et inquiétant dans la même scène parfois.
Seule, la magnifique, et trop discrète sur les écrans, et pour cause, Sugino Kiki capte l'attention du spectateur autant que Fukuda. Mais c'est pour connaitre ses secrets qui, malheureusement, ne seront pas tous révélés. Discrète à l'écran en général vu ses activités de productrice, réalisatrice et écrivain, mais surtout dans ce film, où elle reste en retrait des événements, dans sa pièce à vivre avec vue sur l'atelier. Spectatrice en face de nous, spectateurs, des événements sur lequel elle n'a pas de contrôle... ou elle ne veut pas prendre le contrôle, se retrouvant face à un miroir de sa propre vie. Et c'est là qu'on aurait attendu plus de détails.
Un film qui laisse donc sur sa fin, avec une fin justement qui était pourtant amenée comme il se doit. La montée en puissance était là. Mais un dénouement trop évident, tranche avec la surprise qu'à su injecter Fukuda dans des films comme l'Infirmière. Petite déception, donc... Reste cette peinture de la société nippone, qui ne choquera plus que quelques spectateurs, tant la mondialisation de ses 50 dernières années a su diluer les réflexes protectionnistes des communautés (de quartier, ethnique, nationale, mondiale, ...). La xénophobie est partout et nul part en même temps. Ne parlons même pas de la France, qui se revendique multiculturelle et vote régulièrement à l'extrême droite et cela n'a rien arrangé de subir une pandémie mondiale.
Un des points positifs, est que 10 ans après, la réalisation n'as pas vraiment vieillie. Fukuda maitrisait déjà les sous-entendus, le cadrage et la direction des acteurs. Son rythme particulier qui fait monter la tension en partant de longues séquences du quotidien était déjà là. Ses bons choix d'acteurs aussi. Avec Kenji Yamauchi en patron complètement à la ramasse et Kumi Hyōdō en sœur exubérante, mais c'est évidement le choix du Bruno Solo nippon (si, si observez bien les deux) qu'est Kanji Furutachi, choix repris pour Harmonium d'ailleurs, qui touche le plus au but. Furutachi est à nouveau excellent dans son rôle de squatteur. Presque 10 ans avant Parasite, Fukuda a su montrer à quel point il est facile de tromper la confiance de personnes vous ouvrant votre porte... ou pas, d'ailleurs. Car jusqu'à la dernière minute, impossible de savoir qu'elle est vraiment le but et la véritable personnalité de Fukuda. Débonnaire et inquiétant dans la même scène parfois.
Seule, la magnifique, et trop discrète sur les écrans, et pour cause, Sugino Kiki capte l'attention du spectateur autant que Fukuda. Mais c'est pour connaitre ses secrets qui, malheureusement, ne seront pas tous révélés. Discrète à l'écran en général vu ses activités de productrice, réalisatrice et écrivain, mais surtout dans ce film, où elle reste en retrait des événements, dans sa pièce à vivre avec vue sur l'atelier. Spectatrice en face de nous, spectateurs, des événements sur lequel elle n'a pas de contrôle... ou elle ne veut pas prendre le contrôle, se retrouvant face à un miroir de sa propre vie. Et c'est là qu'on aurait attendu plus de détails.
Un film qui laisse donc sur sa fin, avec une fin justement qui était pourtant amenée comme il se doit. La montée en puissance était là. Mais un dénouement trop évident, tranche avec la surprise qu'à su injecter Fukuda dans des films comme l'Infirmière. Petite déception, donc... Reste cette peinture de la société nippone, qui ne choquera plus que quelques spectateurs, tant la mondialisation de ses 50 dernières années a su diluer les réflexes protectionnistes des communautés (de quartier, ethnique, nationale, mondiale, ...). La xénophobie est partout et nul part en même temps. Ne parlons même pas de la France, qui se revendique multiculturelle et vote régulièrement à l'extrême droite et cela n'a rien arrangé de subir une pandémie mondiale.
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