La suprématie des dividendes, x 4 en 2033
Voilà quelques années que je ne regarde plus d'animes de manière régulière. Je suis donc devenu "Normal". Ne m'intéressant plus aux "dessins animés" infantiles, initiatiques ou fan service dont le nombre et la popularité ont en parallèle explosé ces 10 dernières années. Est-ce la lassitude de revoir 100 fois la quête d'un ados dans un isékaï, se faisant des amies de ses anciens rivaux, ou tout simplement mon gain en maturité (LOL, je regarde des dramas), comme semble le suggérer Anime Supremacy ? Qui sait ? C'est donc avec un peu d'espoir et beaucoup de crainte que j'ai abordé le visionnage du film. Imaginant 2 h 00 de clichés sur les métiers de l'animation, mais espérant surtout des délires scénaristiques bien potaches, de la passion, à grand coup d'effets spéciaux, de clins d'œil, de souvenir de tous ces animes qui ont jalonné ma longue vie, tout en me redonnant l'envie de m'y replonger. Un peu comme le chef-d'œuvre du genre qu'a été le drama (et donc le manga dont il est adapté) Aoi Honoo ! Alors ce film adapté d'une novel (ça commence mal vu le thème) sera-t-il une nouvelle fois rallumer la flamme en moi, ou est-il un autre pétard mouillé, à la Natsusora.T'as rien compris, c'est une critique du système !
Diront les bien-pensants. Mais malheureusement, vous n'attendrez pas longtemps à comprendre que cet Anime Supremacy manque terriblement de fantaisie. Ce qui explique certainement une distribution à l'étranger homéopathique pour une histoire relatant le média le plus populaire au monde dixit Forbs et Capital. Et c'est bien là le problème. Ce film est une ode à l'animation japonaise, vu par une industrie du spectacle qui ne fera que très peu transmettre la passion. Les récentes annonces, Cool Japan, du ministre de l'Économie, prévoyant de multiplier par 4 le rendement mondial de l'animation japonaise d'ici à 5 ans, n'ont rien pour rassurer les amateurs de Tokyo Animation et du Studio Ghibli. D'ailleurs Hayao Miyazaki donne régulièrement le ton. Fustigeant la piètre qualité de l'animation actuelle. Tout, dans ce film, fait l'éloge de l'anti-Ghibli. Les courbes de statistique épisode après épisode obligeant à revoir le scénario, les personnages et jusqu' la fin de la série pour coller au standard marketing.
Les Animes pour les Nuls
Alors bien sûr, notre héroïne-réalisatrice se bat pour que le côté artistique prenne le pas sur le merchandising. Mais qu'est-ce que c'est maladroit. On pourrait déjà lui expliquer durant la production que c'est grâce à cet argent gagné que l'on peut continuer à transmettre l'art au spectateur trop paresseux pour dénicher lui-même les pépites sans promotion. Même si Miyazaki, le dernier dinosaure, dira qu'il doit qu'à se sortir les doigts du cul, ce spectateur. Pas comme ça, mais l'idée est là. Les flashbacks, la soumission à son responsable marketing, son statut de femme, jeune, qui ne vient pas du milieu et son abnégation pour réussir, abandonnant jusqu'à son seul plaisir quotidien, un éclair au chocolat, tout ça pour réussir dans le métier. Ces montagnes de clichés shojo/shonen s'enchainant comme si on était encore en 1980. Alors que le film relate bien l'animation de 2022. Et en même temps, la réalisatrice débutante apprend le métier, comme si elle n'avait fait ni école de marketing, ni école d'art. Une ingénue de 30 ans, de surcroit tyran pour ses collègues sous ses ordres.
Mon nombril et rien d'autre
Comme on pouvait si attendre, la mise en abyme est là. Voulant produire un anime, elle devient elle-même l'héroïne d'une quête initiatique fasse à un rival surdoué, beau et médiatique qui deviendra son mentor. J'ai encore du mal à comprendre à qui ce film est destiné. Au grand publique, dit les normaux, qui pourrait éventuellement découvrir le monde de la création. Aux enfants alors ? Le doublage, la colorimétrie…, Il vaut mieux se retourner vers les deux dramas cités en introduction alors. Ce n'est pas destiné non plus au otaks? Certes, y a du Seiyu/Idol, et du studio IG pour les vrais-faux animes présentés. Mais qu'est-ce que c'est classique. Montrer qu'il faut produire des copier-coller de ce que le public a déjà apprécié pour vendre, bof. Alors, ... les acteurs sont sympas. Emoto Tasuku et Nakamura Tomoya sont ténébreux ou mignons, jouent bien et sont par de trop rares moments drôles dans le film. Yoshioka Riho me déçoit, un peu, car son côté gaffeuse qui aurait pu rendre vraiment le film délirant n'a pas le pouvoir comique attendu. Et enfin, Ono Karin qui a le rôle le plus attachant à mon sens, n'est pas assez présente à l'écran. J'aurais tellement voulu que l'anime, pardon, le film soit basé sur son personnage et la relation avec Kudo Asuka. Cela aurait pu faire une excellente comédie romantique dans le monde du manga.
La bataille finale
Ici, vous risquez de profondément vous ennuyer. Honnêtement, il y a tromperie sur la marchandise avec ce titre, très accrocheur. Pas de folie scénaristique, comique ou de mise en scène. J'aurais réellement voulu que l'héroïne parle à ses créations, par exemple, même en rêve. Du Marie Poppins, plutôt que ses incrustations de commentaires SNS, déjà vu mille fois ailleurs. Comme un mauvais shōnen ou magical girl, tous les rivaux deviennent amis ou mentors et chacun se surpassent pour le bien de l'entreprise. Dommage. Il y avait de quoi faire un délire sous forme de comédie musicale ou autre. Ici, nous avons simplement un film marketé pour le grand public qui donne l'illusion d'être tolérant avec les Otakus. Une bonne conscience rachetée avec 50% de condescendance en plus en cadeau.
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Un air de déjà vu, ou pas ...
Qui n'a jamais rêvé de changer de vie ? Retourner dans le passé pour modifier si ce n'est qu'un seul de ses choix. L'être humains est un animal rongé par les regrets et la frustration. Moi, si je pouvais retourner dans le passé, ce serait le moment où j'ai fait le choix d'apprendre la langue japonaise. Je changerais alors ce choix pour la langue coréenne. Et j'aurais pu alors, donner mon avis sur la série originale de 2018 dont est tirée ce remake. Une fois de plus je ne ferai pas de comparaison, car bien sûr les voyages dans le temps n'existent que dans les romans. Et on peut dire que c'est un filon plus qu'exploité depuis la Machine à explorer le temps de HG Wells (1895, un sacré bon dans le temps, donc) Mais qu'y a-t-il encore à raconter en 2021 sur le sujet ?Déjà le parti pris de la comédie romantique est plutôt rafraichissant. Loin de la lourdeur de Theseus no Fune ou Erase (2 conseils de regardure). La présence (pour mon plus grand bonheur) de Hirose Alice dans le rôle secondaire apporte beaucoup à la série. Même si une fois de plus son jeu est empreint de lourdeur. Mal dirigé, peut être, ou difficile de se faire passer encore pour une lycéenne à 26 ans, les scènes de flashback peuvent faire sourire malgré le message qu'elles veulent faire passer (émotion, émotion, émotion ....). Mais les premiers instants de la série sont mémorables et Alice est à la fois flippante et touchante en jeune mère de famille désabusée et aux abois. J'en étais à me demander si ce n'était pas son meilleur rôle, jusqu'aux scènes ou elle force son sourire, donc.
Mais le vrai rôle principal est tenu par Okura Tadayoshi qui à 35 ans passé ne peut plus jouer les jeunes premiers. Le voilà donc en père de famille frustré, vivant la vie de millions de salaryman du japon et d'ailleurs (mais surtout du Japon). Metro boulo dodo c'est son lot quotidien, avec l'espoir d'être accueilli par un okaeri et un sourire de sa femme en tablier, après son passage à l'izakaya. Soucies d'argent, au boulot et nuits blanches à répétition avec gamins en bas ages, sans, selon lui, recevoir l'amour et la reconnaissance qu'il mériterait de sa femme. Il rêve de changer de vie, c’est-à-dire, de femme.
On peut s'interroger sur la morale et encore une fois les préjugés des mâles en Asie et ailleurs, face à la cellule familiale idéale. Femme soumise au foyer et homme apporte l'okané. Mais on dira que c'est pour les besoins de l'histoire. D'autant plus qu'Alice prend vraiment sa revanche et travaille (un peu) pour améliorer la condition féminine. Très ancrée dans la société japonaise cette série choquera certainement les occidentaux peu au fait de celle-ci. Mais plus vous évidemment.
Les rôles secondaires sont plutôt intéressants et réunissent la jeune garde des acteurs trentenaires japonais, avec Kawaei Rina, qu'on ne voit pas assez souvent en 1er rôle et Matsushita Kouhei qui tout comme Rina avait illuminé mon année 2020 et dieux sait qu'il le fallait pour oublié ce virus, dans .... #Remolove. Leur vie sera totalement bouleversée et nous de même par les choix de Tadayoshi.
Drama destiné comme souvent à un public féminin (cliché ?). Petit à petit c'est la vision sur les (sa) femmes du héros qui change et en même temps peut-être celui du spectateur homme. Ayant vu pour l'instant peu d'épisodes je ne sais pas encore si la série continuera dans ce sens. Mais j'espère bien qu'elle contribuera un minimum, à faire intéresser les hommes à savoir ce que pensent ..., ce que ressentent...., bref, à mieux connaitre leur épouse.
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Vraiment rien à se reprocher ?
Attention, en visionnant ce qui pourrait être une énième romance plan plan, comme le suggère le titre, l'affiche ou l'Opening, vous allez suivre la descente aux enfers d'un petit professeur d'université qui n'avait pourtant rien demandé. Une personne qui n'est rien, avec sa gentille petite femme et sa trop choupinette petite fille. Vous allez être choqué par la façon dont il se laisse séduire par une étudiante, trop directe pour être honnête, par la différence d'ages, par les gouts de cette jeune étudiante ou encore par le peu ou la trop grande opposition du professeur à ses avances. Vous aurez 1000 raisons différentes d'être choqué puisqu'on a "affaire" finalement à une histoire basique d'adultère, qui pourrait d'ailleurs très mal passer en ses temps de libération de la parole. On est plus du temps de Feydeau ou de Marivaux, tout de même. Et votre consternation sera renforcée par la mise en avant constante du charme de Yamashita Mizuki, Idole et Model de 22 ans dans la vie réelle et convoitée par tous les beaux gosses de la fac dans la série, avec un manque de réalisme certain vu le charisme de mollusque affiché par Hamada Gaku.Et pourtant, l'histoire qui n'a rien d'exceptionnelle et qui se déroule sur un nombre d'épisodes que l'on peut juger trop long pour une simple "affaire", devient plausible et même touchante grâce à ces acteurs, montrant une sincérité et une fragilité qui prend corps au fil du temps. Hamada est parfait et ses sueurs froides, comme ses bégaiements et hésitations sonnent vrais, au point que beaucoup s'identifieront. Il transpire la culpabilité au sens propre comme au figuré, mais a aussi des principes et est constamment tiraillé dans sa conscience, et cela, pour nos plus grands éclats de rire.
Mizuki chan est très mystérieuse et dégage une aura impressionnante pour son âge tout en faisant des appels du regard pleins de fragilité auxquels aucun étudiant de son âge ne pourrait résister. Konishi Manami en femme au foyer idéal (toujours ses vieux clichés), nous fait flipper à souhait et mourir de rire en même temps quand elle dévisage son mari dégoulinant de culpabilité. Et que dire de Takarabe Kahomi la petite fille du couple tellement mimi et talentueuse du haut de ses 8 ans. Tous les personnages secondaires sont intéressants (comprendre barrés) et vous feront rire à un moment ou un autre.
Une Romance douce amère, touchante et drôle, jouant avec les sentiments des personnages, du spectateur, mais qui fait finalement s'interroger sur le bonheur, la vie de couple et la fidélité, évidement. Et cela, même pour une personne qui n'est rien, comme nous. Attention tout de même en regardant cette série en couple. Si vous constatez que votre compagne vous dévisage de près au lieu de fixé l'écran, c'est qu'elle se doute de quelque chose. Restez alors impassible. N'avalez pas votre salive et surtout aucune goute de sueur ne doit couler de votre front. Elle cherche à savoir si vous avez quelque chose à vous reprocher... Ou alors vous avez juste un gros point noir sur la joue.
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Go to eat, mais avec modération, par pitié...
Ok, je sais déjà les commentaires qui vous viendront à l'esprit. "Pourquoi continue-t-il à chroniquer des dramas avec Sakurai Hinako ? Il sait très bien que ce sera au mieux un shōjo un peu niais, au pire un navet abandonné après le 1er épisode." Mais j'attends toujours à nouveau un rôle à la Janus no Kagami ou un, finalement assez drôle Flora, mais le désespoir me gagne et la mort est proche. Je suis à deux doigts de noyer mon chagrin dans cette junk food dont semble raffoler Hinako-chan.Pourtant, au vu du cast, ça partait plutôt bien. Okazaki Sae qui avait peut-être enfin la chance d'être mise en avant autrement qu'en assistante médicale, ou en copine cool et trop Tokyo Girl, et surtout Furukawa Yuki qu'il faut absolument voir dans la série des Ishi no Mayu et ses séquelles et qui restera l'éternelle ado cool et froids d'Itazura no Kiss., le chef-d'œuvre incontesté du shōjo manga (drôle) en drama., m'ont mis l'eau à la bouche.
Mais mes espoirs ont été balayés en quelques minutes, vu l'ambiance office lady dans une start-up trop cool et kawaï des premières minutes. Du mauvais josei manga faisant la publicité éhontée des heures supplémentaires et de l'exploitation des jeunes femmes surdiplômées, reléguées dans les bureaux, à faire des photocopies et à apporter le café. Un autre temps, un autre monde... Et après une dure journée de labeur, réalisée avec le sourire de façade qui va bien et la vie sociale qui ne va pas, le seul plaisir, avant de se coucher, est un arrêt dans le fastfood du coin... pour en faire la promotion. Le premier épisode, au choix, consterne, laisse de marbre ou écœure, vu le porn food exacerbé qui dégouline des gros plans beaucoup trop longs sur les burgers. On est loin du pourtant très semblable et aussi très marketé "Go to Eat" O mimi ni aimasu. Moins sensible, moins drôle (même si c'est pas fou fou) et surtout moins original cette publicité à peine voilée pour les chaines de restaurants m'a vraiment écœuré de prime abord. Même la danse en Opening semble ridicule, si on la compare a l'Ending vitaminé de Omimi.
Alors qu'y a-t-il à garder dans ce josei qui relègue une fois de plus la femme japonaise à son destin de faire valoir pour homme ? Et ben je n'en sais rien. Simple consommatrice dans une société patriarcale juste bonne à se taire et comblant sa frustration par des plaisirs immédiats et gras, la jeune femme ne peut pas se retrouver dans cette vie. La production est fade, les scènes de bouffe ne donnent pas faim, tellement mal filmées qu'elles sont, le jeu des acteurs ne rattrape rien. Ils ne font aucun effort pour se détacher des stéréotypes. Furukawa Yuki en premier, avec un sous rôle de gars sérieux et mystérieux, bien plus crédible dans Itazura no Kiss. Pour des personnages dessinés, certains traits de caractère tout surjoués qu'ils soient passent toujours mieux. Ici, en live, on frôle une fois de plus le ridicule. C'est "sauvez par le gong" au pays des fastfoods, gênant pour sa vulgarité, son côté "c'est comme ça qu'un jeune urbain trop cool doit vivre" et sa fatuité.
Si ce manga doit être un reflet de la jeunesse d'aujourd'hui je veux rester vieux, passer mes nuits à regarder la TV plutôt que de trainer dans les chaines de restauration rapide. On y apprend tellement sur le monde dans lequel on vit. On apprend, par exemple, que même de bons acteurs doivent parfois faire un job "alimentaire" pour vivre.
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Du bonheur dans l'assiette
Pour sûr, Sakurada Hiyori est une actrice qui monte en ce moment et elle délivre dans Atari no Kitchen ! tout un menu d'émotions qui régalera les amateurs de bon jeu d'acteur. Si vous n'avez pas encore d'indigestion de dramas sur la bouffe, je vous suggère une incursion dans la cuisine de Hiyori-chan avec ces 11 épisodes feel good qui vous régaleront des ondes positives dont on a si besoin en ce moment.Le casting met déjà l'eau à la bouche puisque le mentor d'Hiyori -chan n'est autre que le classieux Watabe Atsuro toujours flippant et détestable en chef d'entreprise ou politicien véreux, mais tellement inspirant et adorable ici, en cuisinier de ce petit Izakaya de Tokyo qui fleure bon l'ère Showa, pour ne pas dire l'ère Edo. D'autres jeunes pousses, comme Kubozuka Airu, accompagneront d'un jeu juste et intense notre timide cuisinière, mais c'est elle le plat principal de cette série qui dès les premières secondes vous fera comprendre que l'on est bien dans une adaptation d'un manga.
En effet, sa timidité ne peut être vue que comme exagérée de notre côté de la planète. Mais ce serait sans connaitre le caractère tout en retenue du peuple japonais. Sa peur d'aborder les gents, même des connaissances, sa communication bafouillante ou sa maladresse, sont présentes chez beaucoup de jeunes adultes plus habitués aux réseaux sociaux et à l'identité cachée des jeux en lignes. Beaucoup se retrouveront donc dans Atari-Chan ou d'autres personnages, qui loin d'être une Hikikomori, cherche à tout pris à communiquer avec les autres. Ses études supérieures choisies pour travailler cette communication ne l'aideront pas beaucoup et c'est bien par la nourriture qu'elle rendra service à de nouveaux amis, comme à des inconnues pour qui elle montre une empathie salutaire.
Loin d'êtres eux-mêmes extravagants, c'est un calme général qui se dégage de ce drama. Il est reposant, inspirant et nous envoie tellement d'ondes positives. Il nous apprend à communiquer autrement que par la parole. L'image, l'odeur, le goût…, La cuisine est un vecteur de communication essentiel et le calme qui règne lui-même dans le petit restaurant, normalement, lieu bruyant et animé, tranche avec l'abrupté des mots et la difficulté de les sortir calmement. Hiyori-chan livre ici une prestation de haut niveau. Ses bafouillements sonnent justes et il est fort à parier que l'on aura du mal à l'imaginer dans un autre rôle tant elle habite celui-ci. Mais elle a déjà prouvé qu'elle était un vrai caméléon. Son humanité et son empathie pour les autres, faits un bien fou en ces jours de plus en plus noirs pour notre pauvre monde. Il faut donc rapidement pousser la porte de cet Izakaya, afin de rassasier votre corps et surtout votre âme.
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Beauté intérieure
Je suis surpris qu'à 23 ans Sakurai Hinako accepte encore de jouer le rôle d'une élève de 16 ans écervelée dans un school drama bourré de clichés. N'étant clairement pas la cible visée par cette histoire, certaines subtilités doivent m'échapper, mais on est loin de la double personnalité assez bien jouée de Janus no Kagami. Si en manga Mairu no Vich doit certainement être très drôle, bien écrit et dessiné (désolé, pas lu), l'adaptation en drama pourrait gagner en finesse. Les effets spéciaux pour faire scintiller les personnages passent au début et on peut même trouver ça original, mais les personnages sont surjoués au point que chaque situation révèle sa chute bien trop vite. Cela casse tout effet de surprise, nous poussant ainsi à l'ennui, alors que l'on devrait éclater de rire. Peut-être d'avoir attendu 10 ans avant d'adapter le manga de Sato Zakuri était bien trop long. Tellement de school dramas et de comédies romantiques sont depuis passés par là. Et je ne voudrais même pas compter ceux où le prince du lycée finit avec une fille banale, qu'il ou qu'elle ignore au début. De toute façon depuis Itazura na Kiss, aucune histoire de ce type ne pourra trouver grâce à mes yeux, alors... La perfection ne pouvant être dépassée.Alors, il faudra chercher ailleurs son bonheur. Dans l'humour potache, mais qui me touche que très rarement. Là on sent qu'on est vieux, mais les très jeunes adoreront. Dans le jeu des acteurs qui essayent de se rapprocher au maximum de l'univers shojo et school life (américain?). Dans les beaux gosses pour ses demoiselles ou messieurs, parfois sportif, parfois... maquilleur pro et lycéen(???). Et pour moi dans le jeu si particulier de Sakurai Hinako qui fait vite oublier son véritable âge pour habiter totalement son personnage. C'est même à se demander si elle a vraiment 16 ans dans la série, tant elle arrive à jouer parfaitement l'immaturité et le manque de confiance en elle. Je lui en donne à peine 12. Cela dit sa voix roque passe mal. Surtout lorsqu'elle se met à soliloquer, sa spécialité dans beaucoup de dramas.
Diffusée à l'heure du repas de midi, la cible de la série est claire, les ados et un peu la famille. Mais la série affiche tellement de stéréotypes sur la vacuité de la jeunesse, qu'elle joue complètement contre son camp, en cantonnant les lycéens japonais à des coquilles vides obsédés par les apparences. Et ne parlons pas de l'image de la femme, laissant le choix entre admiratrice et comme le titre l'indique si finement ... garce, avec comme seul atout dans la vie, son physique. Les clichées s'étendent même maladroitement vers la communauté gay, en l'image d'un frère que malheureusement beaucoup de japonais (et autres) imaginent comme le représentant du genre. Mais peut être que je me trompe.
Finalement, cette série sera un succès, car s'il y a bien une période de la vie qui unis le monde entier, c'est l'adolescence. Des séries comme Sauvé par le gong, il y en a eu des milliers et il y en aura encore. Et je préfère voir celles-ci comme un exutoire pour la jeunesse. Mais certainement pas un miroir de la société (japonaise), mais je sais que personne n'est dupe ici. Alors retirons ce maquillage qui masque si maladroitement les vrais sentiments de notre jeunesse.
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